Lettre du Condamné à mort Alcor le Fort :
On m'a donné un morceau de parchemin et du charbon de bois. Ils veulent que j'écrive quoi
? Un roman ? Ça va être dur, j'ai un rendez-vous urgent, demain. Avec ma mort. Oui, ça peut sembler bizarre dit comme ça, mais dans moins de vingt-quatre heures, je ne serai plus de ce monde. Vous devez vous demander les raisons de cette exécution ? Facile !!! Haute-Trahison et meurtre. Oooh non, je ne suis pas un assassin dans l'âme, bien que j’aie dû tuer pour mes idées. Non, je serai plutôt du genre à préférer débattre d'un problème plutôt que de le régler à coups de hache, bien que je puisse m'autoriser les deux solutions… En effet, comme tout bon Nordique barbare et sans cervelle, je mesure plus d'un mètre quatre-vingt-dix. Mon goût pour la lecture, l'écriture et la discussion ne m'a pas empêché de développer mon corps qui, loin d'être celui d'un jeune éphèbe, me semble suffisamment musclé. Bref, fini de me jeter des fleurs, je vais vous expliquer le pourquoi du comment de ma mise à mort.
Je suis né il y a de cela 35 ans, à Solitude, une des plus belles villes de Bordeciel selon mon humble avis. Mon père, le Grand Prêtre d'Akatosh, ne m'a jamais aimé et m'a vite présenté comme un pauvre orphelin qu'il avait recueilli alors qu'il devait vraisemblablement m'avoir fait avec une pute. C'est la théorie la plus logique. Il m'éduqua donc dans l'ombre de la foi des Huit Divins, m'enseignant tout de même l'histoire du neuvième divin, Talos. Je fus subjugué par ce dernier et suivait ses enseignements à la lettre malgré ma peur des Dieux. Je sais désormais que malgré leur "toute-puissance", ils sont soumis à des règles assez semblables aux nôtres. Mais passons. Bien vite, je sus assez de choses pour que mon père m'envoie à la Cité Impériale rejoindre la très célèbre Légion !!! L'entraînement fut terrible, long et fatiguant et… il dura trois jours. Mon insubordination précoce, ma croyance en Talos et mes répliques plus que piquantes usèrent prématurément mes instructeurs. Je fus donc recalé. J'avais 20 ans.
Quelle triste nouvelle que voilà à annoncer à mon géniteur. Ainsi, humilié et dépité, j'errais quelques temps dans les alentours de Bruma, de Chorrol, de Cheydinhal afin d'acquérir un savoir pratique quant au maniement de l'épée, de la hache, de l'arc... Vu le nombre de brigands tués par la Légion Impériale, il ne me fut pas difficile de dégoter une lame. Par chance, je rencontrais peu de temps après un déserteur Thalmor nommé Erewhon Vilius qui n'en pouvait plus des atrocités commises par son peuple. Il me prit sous son aile et m'enseigna l'art de me battre avec et sans armes. J'y excellais et y prenait du plaisir. Mais je ne réussis jamais à maîtriser le Mana et l'énergie magique parcourant mon corps, et ce à mon plus grand regret. Sa compagnie ne dura malheureusement qu'un temps car dès que Vilius fut satisfait de moi, il s'évapora dans la nature. Ce fut douloureux, mais cela m'incita aussi à me boucler émotionnellement pour ne plus souffrir. Je passais ainsi quatorze ans fiancé à la solitude.
J'eus cependant vent un jour d'un souffle de rébellion contre l'Empire en Bordeciel. Ô joie !!! Je décidais donc de rejoindre les rangs d'Ulfric Sombrage, l'instigateur de la révolte. Il n'avait pas encore commis d'actes violents envers la couronne. Mais le jour où je regagnais Solitude pour organiser une résistance anti-Impériale, le Sombrage assassina le Haut-Roi Torygg. Nous étions en 4E 201. C'est moi qui ai tué les gardes et tenu les portes de la ville pour permettre à l'Ours de Markarth de s’enfuir. OUI, JE SUIS COUPABLE ET FIER DE L'ÊTRE !!! Ce n'est pas ce misérable de Roggvir qui, en dépit de la menace de mort, a menti en disant avoir aidé Sombrage à s'enfuir.
J'ai ensuite tenté de l'enfuir, mais le crime avait été trop important pour que l'on nous laisse. Chaque personne fut retrouvée et emmenée dans le Sud, vers Cyrodiil, à l'exception d'Ulfric, sa garde et moi. Quelques semaines après, je tentais de repasser les montagnes pour regagner mon pays mais les frontières étaient surveillées... Je fus capturé et emmené vers le Nord. Nous sommes à proximité d'Helgen, le bout du chemin. Je suis actuellement dans une cage en attendant de repartir. Ils m'ont laissé écrire un peu bien que je n'en voie pas l'intérêt. Pour la postérité, m'a-t-on dit. Mais quelle postérité ? Qui se soucie des criminels morts ? Personne. Voici donc mes derniers écrits. J'espère que ceux qui liront ceci soient éclairés sur mon passé, aussi insignifiant soit-il.
Adieu.
Derniers mots d'un condamné à mort retrouvés sur la dépouille d'un Impérial
On m'a donné un morceau de parchemin et du charbon de bois. Ils veulent que j'écrive quoi
? Un roman ? Ça va être dur, j'ai un rendez-vous urgent, demain. Avec ma mort. Oui, ça peut sembler bizarre dit comme ça, mais dans moins de vingt-quatre heures, je ne serai plus de ce monde. Vous devez vous demander les raisons de cette exécution ? Facile !!! Haute-Trahison et meurtre. Oooh non, je ne suis pas un assassin dans l'âme, bien que j’aie dû tuer pour mes idées. Non, je serai plutôt du genre à préférer débattre d'un problème plutôt que de le régler à coups de hache, bien que je puisse m'autoriser les deux solutions… En effet, comme tout bon Nordique barbare et sans cervelle, je mesure plus d'un mètre quatre-vingt-dix. Mon goût pour la lecture, l'écriture et la discussion ne m'a pas empêché de développer mon corps qui, loin d'être celui d'un jeune éphèbe, me semble suffisamment musclé. Bref, fini de me jeter des fleurs, je vais vous expliquer le pourquoi du comment de ma mise à mort.
Je suis né il y a de cela 35 ans, à Solitude, une des plus belles villes de Bordeciel selon mon humble avis. Mon père, le Grand Prêtre d'Akatosh, ne m'a jamais aimé et m'a vite présenté comme un pauvre orphelin qu'il avait recueilli alors qu'il devait vraisemblablement m'avoir fait avec une pute. C'est la théorie la plus logique. Il m'éduqua donc dans l'ombre de la foi des Huit Divins, m'enseignant tout de même l'histoire du neuvième divin, Talos. Je fus subjugué par ce dernier et suivait ses enseignements à la lettre malgré ma peur des Dieux. Je sais désormais que malgré leur "toute-puissance", ils sont soumis à des règles assez semblables aux nôtres. Mais passons. Bien vite, je sus assez de choses pour que mon père m'envoie à la Cité Impériale rejoindre la très célèbre Légion !!! L'entraînement fut terrible, long et fatiguant et… il dura trois jours. Mon insubordination précoce, ma croyance en Talos et mes répliques plus que piquantes usèrent prématurément mes instructeurs. Je fus donc recalé. J'avais 20 ans.
Quelle triste nouvelle que voilà à annoncer à mon géniteur. Ainsi, humilié et dépité, j'errais quelques temps dans les alentours de Bruma, de Chorrol, de Cheydinhal afin d'acquérir un savoir pratique quant au maniement de l'épée, de la hache, de l'arc... Vu le nombre de brigands tués par la Légion Impériale, il ne me fut pas difficile de dégoter une lame. Par chance, je rencontrais peu de temps après un déserteur Thalmor nommé Erewhon Vilius qui n'en pouvait plus des atrocités commises par son peuple. Il me prit sous son aile et m'enseigna l'art de me battre avec et sans armes. J'y excellais et y prenait du plaisir. Mais je ne réussis jamais à maîtriser le Mana et l'énergie magique parcourant mon corps, et ce à mon plus grand regret. Sa compagnie ne dura malheureusement qu'un temps car dès que Vilius fut satisfait de moi, il s'évapora dans la nature. Ce fut douloureux, mais cela m'incita aussi à me boucler émotionnellement pour ne plus souffrir. Je passais ainsi quatorze ans fiancé à la solitude.
J'eus cependant vent un jour d'un souffle de rébellion contre l'Empire en Bordeciel. Ô joie !!! Je décidais donc de rejoindre les rangs d'Ulfric Sombrage, l'instigateur de la révolte. Il n'avait pas encore commis d'actes violents envers la couronne. Mais le jour où je regagnais Solitude pour organiser une résistance anti-Impériale, le Sombrage assassina le Haut-Roi Torygg. Nous étions en 4E 201. C'est moi qui ai tué les gardes et tenu les portes de la ville pour permettre à l'Ours de Markarth de s’enfuir. OUI, JE SUIS COUPABLE ET FIER DE L'ÊTRE !!! Ce n'est pas ce misérable de Roggvir qui, en dépit de la menace de mort, a menti en disant avoir aidé Sombrage à s'enfuir.
J'ai ensuite tenté de l'enfuir, mais le crime avait été trop important pour que l'on nous laisse. Chaque personne fut retrouvée et emmenée dans le Sud, vers Cyrodiil, à l'exception d'Ulfric, sa garde et moi. Quelques semaines après, je tentais de repasser les montagnes pour regagner mon pays mais les frontières étaient surveillées... Je fus capturé et emmené vers le Nord. Nous sommes à proximité d'Helgen, le bout du chemin. Je suis actuellement dans une cage en attendant de repartir. Ils m'ont laissé écrire un peu bien que je n'en voie pas l'intérêt. Pour la postérité, m'a-t-on dit. Mais quelle postérité ? Qui se soucie des criminels morts ? Personne. Voici donc mes derniers écrits. J'espère que ceux qui liront ceci soient éclairés sur mon passé, aussi insignifiant soit-il.
Adieu.
Derniers mots d'un condamné à mort retrouvés sur la dépouille d'un Impérial